Des mots qui n'existent plus...ou que chez les littéraires
VILLIPENDER : on croirait du verlan avec une faute d’orthographe : pendre willi.
Tu villes il pende nous villipendons
Au cœur d’un discours, ce mot est comme une tache orange sur un pull noir, un peu rock and roll, un peu kitch. Une relique qui ne renvoie à rien, sans images, sans histoires…Une flaque sans reflet. Bref, un mot mort que certains secouent sans l’avoir épousseté et qu’on devrait laisser tranquillement disparaitre.
EN CULOTTES COURTES : « quand nous étions en culottes courtes à l’école… » De quelle culottes parlez-vous donc ? Vous ne parlerez pas plutôt de ce qu’on appelle « un string » ou « un tanga » peut-être ? Vous ne verrez pas de culottes plus courtes et c’est très bien ainsi…Ces mots trop longtemps collés ensemble sont devenus une sorte de peau lissée par l’usure et les ans, une espèce de carton. Cela fait bien 100 ans que les garçons ne vont plus à l’école en bermuda. Ils n’étaient pas frileux les mômes. C’est plus le cas. Maintenant ils s’habillent, ils ressemblent à quelque chose avec leurs marques, plus de culottes coupées chez le tailleur mais de beaux jeans. Et les filles ? Avec un certain retard, on observe qu’elles adoptent des shorts courts, non pas des culottes courtes, des shorts de grandes avec des collants pas en laine. Disparue la rusticité, disparus les genoux pleins de terre en hiver…Imaged’Epinal de l’enfance défraîchie par une réalité changeante mais qui accroche encore la parole.