SEMPITERNEL : Qui n'en finit pas. Comme nous
SEMPITERNEL : Qui n'en finit pas. Comme nous explique très pertinemment Wikipédia :
"[...], tout comme il existe des scientifiques qui ont pris position au sujet de la sempiternelle controverse de la poule et de l'œuf, je me propose de présenter une solution au conflit entre les articles 6 et 12 de la directive 95/46." (M. Dámaso Ruiz-Jarabo Colomer, « Conclusions de l'avocat général présentées le 22 décembre 2008 », College van burgemeester en wethouders van Rotterdam contre M. E. E. Rijkeboer, traduction française, 2008). Car être sempiternel, c'est n'avoir ni commencement ni fin.(Richard de Saint-Victor, La Trinité, 1959)
Quels d'exemples éclairants! Il est vrai que seule une controverse aussi grave que celle de la poule et de l'œuf peut justifier l'emploi du mot sempiternel. C'est un mot que l'on utilise pour frapper les esprits, pour donner à un discours politique un poids de valeur. Wikipédia ignore l'essentiel. Sempiternel est un mot magique, invocateur, qui rappelle nos vieux druides aux doigts collants de gui. Il évoque les coins obscures de campagnes, le mystère des criques, le hoquet répété des torrents. Il unit l'eau et la terre en 4 syllabes mais dans le discours des hommes, il marque une sorte de folie: une sempiternelle question, un sempiternel conflit, etc. Sempiternel se glisse et louvoie tel un méandre dans la pensée: ce sempiternel doute... Ce quelque chose qui ne sait pas finir semble forcément suspect, néfaste, anormal. L'éternel est plus noble et pourtant lui aussi n'en finit pas de durer...